Dienstag, 16. Februar 2016

Boche

En guise d'introduction:

Je suis une boche.
Mon français n’est que bâti et fluide par des irrégularités.
Dur à l'entendre, insupportable et incompréhensible pour tous les artistes j’ai travaillé avec:
l'artisan serbe qui faisait des photos 
(avant de tomber dans le coma provenciell du chômage, encore aujourd'hui il préfère mourir lentement dans l'agonie du RMIste -)
pour la jeune fille antillaise
le musicien portugais-angolais-français
la chercheuse italienne
le réviseur de collège Louis ou Henri…
le mannequin russe
le poète malien
la peintre sénégalaise -

je n’etais qu’une boche. Ouverte, intéressée certes, voir plus et comparée aux français de souche - j'avais au moins l’avantage de n'être qu’européen... européenne et non française
pour eux, qu'ils me fr´queutaient, si l'on peut dire cela comme ça -
j’avais l’avantage d’être née avec le complexe de culpabilité et de fasciste en même temps.
Je n’avais rien des valeurs républicaines

"Si quelqu’un  te traite de fascho…il faut bien qu’il y a une raison à cela…"

en tout cas je n’était pas celle qui allait défendre les valeurs de la France. Ni de l’Europe.

Le français ? Le français de souche - je ne le fréquentais  pas…ou mieux, pour ainsi dire, au moins, pour moi, tous étaient des francais.
Ils parlaient mieux le français que moi. 
Surtout les africaines. Leur français était impéccable, quasi-académicien.

Faut pas rêver, dixit un francais, trav’, cette fois.
Faut pas rêver.